
Je m’appelle Valentine, j’ai 25 ans et je suis volontaire depuis septembre dans le cadre du projet « Pardon my French », qui relève qui Corps Européen de Solidarité, au sein de l’Alliance Française de Varna en Bulgarie. Cette association promeut la langue et la culture françaises en donnant des cours de langue et en organisant divers événements culturels. J’ai donc entamé ce volontariat d’un an avec la volonté de partager ma culture, mais également de découvrir la culture bulgare.
Partir la découverte d’une nouvelle culture…

Pourquoi avoir choisi la Bulgarie ? Lorsqu’on me pose cette question, je réponds souvent que ce sont les missions proposées par l’Alliance Française qui m’ont d’abord attirée, et que la Bulgarie est venue avec. Après près d’un an passé à en apprendre plus sur ce pays et sa culture, je peux dire que c’est une belle découverte ! Vivre en Bulgarie m’a d’abord permis de balayer tous les stéréotypes négatifs que j’aurai pu avoir avant mon départ : alors que j’avais parfois pu lire des témoignages décrivant les Bulgares comme peu avenants, je les trouve au contraire très accueillants et souriants. C’était aussi la première fois que je vivais dans un pays dont je ne parlais absolument pas la langue, ni ne lisais l’alphabet, et je craignais que cela constitue un obstacle à mon intégration. Finalement, la plupart des personnes que j’ai rencontrées parlaient anglais, ou parfois même français ! Et pour ceux qui ne parlaient que bulgare, cette barrière de langue m’a forcée à être créative en matière de langage corporel, ce qui a parfois donné lieu à des situations très comiques. Heureusement, le programme du Corps Européen de Solidarité incluait des cours de bulgare. Même si je ne peux toujours pas avoir de débat passionné sur la politique internationale dans cette langue, j’ai acquis assez de vocabulaire pour me débrouiller au quotidien, et avoir le droit à des « bravo ! » d’encouragement lorsque j’essaie de le parler. J’ai aussi eu de nombreuses opportunités de découvrir la culture et les traditions bulgares, en apprenant par exemple les pas de base de la danse traditionnelle bulgare – qu’on appelle horo – ou simplement en allant au marché local pour acheter de la lutenitsa maison – une très bonne sauce faite à base de poivrons, d’aubergines et de tomates. L’une des coutumes que j’ai préférées est celle de la fête de Baba Marta. Le 1er mars, afin de fêter le retour du printemps, il est d’usage de s’échanger des martenitsi, des petits bracelets ou pompons faits de fils rouge et blanc entrelacés, que l’on accroche à son poignet ou à ses vêtements. De mes collègues à mes colocataires bulgares, en passant par les vendeurs de fruits et légumes du marché, tout le monde m’a souhaité une « Chestita Baba Marta ! »* en m’offrant des martenitsi. La tradition veut qu’on les porte jusqu’à ce que l’on aperçoive un arbre en fleurs ou une cigogne, signes annonciateurs du printemps.
… tout en redécouvrant la sienne

Mes missions au sein de l’Alliance Française consistent à aider l’équipe dans l’organisation des activités pédagogiques et culturelles, ainsi que la communication. La phrase « on n’est jamais plus chauvin qu’en étant à l’étranger » a pris tout son sens pour moi cette année ! Que ce soit à travers l’animation d’ateliers linguistiques, de conférences, ou d’un centre aéré avec des enfants apprenant le français, j’ai beaucoup aimé partager ma culture avec le public de l’Alliance. En prenant part aux différents événements organisés, j’ai également eu l’occasion de redécouvrir certaines traditions françaises et d’en apprendre plus sur leurs origines. Alors que je ne connaissais par exemple que très peu la fête de l’arrivée des Beaujolais Nouveaux en France, j’ai pu la célébrer en compagnie de l’équipe de l’Alliance. C’était un événement très convivial dont je garde un super souvenir ! Bien sûr, le contexte sanitaire nous a obligé à adapter beaucoup d’événements qui se tenaient habituellement en présentiel en ligne. Ce que je percevais d’abord comme une contrainte m’a en fait donné l’occasion d’exprimer ma créativité en choisissant des thèmes et des formats qui me plaisaient. J’ai pu notamment réaliser une série de vidéos sur les traditions de Noël et de Pâques en France, ainsi que des vidéos de cuisine de recettes traditionnelles.
Une expérience riche en découvertes et accessible à tous

Vivre et voyager à l’étranger permet ainsi de s’ouvrir à une nouvelle culture, mais également de mieux se connaître : en se confrontant à un environnement inédit, on se découvre des ressources qui nous étaient inconnues. C’est pourquoi j’encourage n’importe qui à tenter l’expérience, que ce soit dans le cadre du Corps Européen de Solidarité ou d’un autre programme. Une telle aventure est une opportunité unique de rencontrer de nouvelles personnes et de tenter des choses que vous n’auriez jamais pensé expérimenter !
*Joyeuse Baba Marta